Adeo, une saga de 23 ans

L’association ADEO ANIMALIS a été déclaré à la Sous-Préfecture d’Arles le 30 octobre 2001, le siège social étant à Graveson, domicile du Président fondateur.
La parution au Journal Officiel est du 08 décembre 2001.
La raison d’être de l’association étant l’aide aux propriétaires d’animaux en situation de précarité, et ADEO ne voulant aucune aide départementale ou régionale, il fallait trouver les fonds nécessaires pour tenir les engagements vis à vis de cette population.

Les premières années de son existence, ADEO étant peu connu, fonctionnait tant bien que mal grâce aux adhésions, à quelques dons, à la vente de chocolats de fin d’année, à des tombolas et surtout au loto annuel. Celui-ci a d’abord eu lieu à la salle des fêtes de
Graveson (150 personnes) puis à la salle des fêtes de Sorgues (1000 personnes), aux fréquents vide-greniers (le dimanche) dans les communes du Vaucluse et alentours (Avignon, Carpentras, Pernes, Pujaut, Villeneuve, Saint Andiol, Cabannes) et une soirée annuelle. Également un dîner-spectacle à la salle de Graveson et de Sorgues, le repas-buffet étant préparé par les bénévoles, le spectacle assuré par les bénévoles aussi.

Mais toutes ces actions ou festivités ne suffisaient pas pour maintenir le cap de l’aide à apporter. Plus le temps passait, plus ADEO était connu et reconnu à Avignon ou dans les villes limitrophes. Il fallait donc trouver d’urgence une réponse au besoin de fonds sinon l’association disparaissait. Après maintes et maintes questions et réticences pour ouvrir une boutique ADEO, le local voisin du pressing tenu par la Présidente étant à louer, la décision a été prise pour la location de celui-ci. Le bail a été signé Le 1er mai 2010, et l’ouverture a eu lieu le 22 mai 2010, après de nombreux travaux effectués par les bénévoles.

Cette ouverture, salutaire pour la vie de ADEO, n’allait pas être de tout repos pour les dirigeants... Le local ne faisant que 56 m², il fallait sortir et rentrer des portants et des tables sur la contre-allée devant la boutique, tous les après-midis du mardi au
samedi, quand il n’y avait pas la pluie ou le mistral. Cela occasionnant une gêne pour la circulation des piétons et des véhicules, des embouteillages lorsque des voitures s’arrêtaient pour le dépôt de dons.
Ce qui devait arriver arriva : sur dépôt de plainte des commerçants de la contre-allée, la mairie nous fît fermer sine die la boutique peu après son ouverture. Aussitôt, une pétition a été mise en circulation pour la réouverture. Environ 1000 signatures ont été recueillies en peu de temps, puis remise à la mairie.

Après plusieurs échanges, la boutique fermée une quinzaine de jours a non seulement pu rouvrir et, la mairie a fait placer deux barrières métalliques pour réserver deux places de parking devant celle-ci, au grand dam des commerces environnant...
Dans cette boutique, il y avait une dizaine de bénévoles qui tournaient. Et bien sûr, les actions et festivités citées plus haut ont continué mais, malgré notre bonne volonté (dirigeants et bénévoles) ADEO ne pouvait pas répondre aux nombreuses aides demandées (notoriété d’ADEO et surtout précarité grandissante).

Il fallait donc voir plus grand pour relancer, une fois encore, le but que s’était fixé ADEO : aider, aider...
Une nouvelle opportunité s’est présentée. Le propriétaire du magasin de tissus « le Déballage des Rotondes », local de 556m², situé à environ 500m de la boutique ADEO, désirant prendre sa retraite cherchait un acquéreur. Les négociations ont été mené bon train pour obtenir celui-ci dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible. Après son acquisition, d’importants travaux ont dû être entrepris (rafraîchissement du local, mise aux normes de sécurité etc.). La boutique du boulevard de la 1ère DB a été définitivement fermée le 05 septembre 2019 et la boutique actuelle a été ouverte le 25 septembre 2019, redonnant vie à ADEO qui serait mort sans cette opportunité et aussi, grâce à la détermination de sa Présidente. Et la bonne nouvelle, pour les bénévoles actuels, c’est qu’ils n’ont plus besoin de se lever à l’aube le dimanche matin pour les videgreniers...
Voilà la « saga » de la boutique ADEO qui prouve qu’il faut toujours persévérer et, toujours croire au but que l’on s’est fixé, même si le chemin pour y arriver, n’est pas un long fleuve tranquille.