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Les chats errants à Avignon

Un enjeu à la croisée de l’humain et de l’animal

Les chats errants à Avignon
Les chats errants à Avignon

À Avignon comme dans la plupart des villes françaises, les chats errants font partie du paysage. On les aperçoit sur les parkings, dans les jardins publics, près des résidences ou autour des marchés. On les nourrit parfois, on les plaint souvent, mais on mesure rarement l’ampleur réelle du phénomène
– ni ses conséquences, ni ses solutions possibles.

Combien sont-ils ?
Les estimations disponibles, croisées avec les données de terrain d’ADEO, des vétérinaires partenaires et de la Ville, évoquent entre 2 500 et 3 500 chats errants sur le territoire d’Avignon intra-muros et ses faubourgs. Une dizaine de colonies principales sont connues (Saint-Chamand, Montfavet, Le Pont-des-Deux-Eaux, Le MIN, Champfleury, etc.), mais beaucoup de petits groupes restent invisibles, cachés dans les jardins, les friches ou les caves.
Or, un couple de chats non stérilisés peut engendrer jusqu’à 20 000 descendants en quatre ans.
Sans régulation, la population augmente de manière exponentielle, entraînant un cercle vicieux : plus de naissances, donc plus de souffrances, de maladies, de nuisances et de tensions avec les habitants.



Un coût social, sanitaire et financier.

On pense souvent que les chats libres “se débrouillent seuls”. C’est faux. Ils dépendent directement des humains : pour se nourrir, se soigner, ou simplement survivre.


Leur présence non maîtrisée entraîne plusieurs types de coûts :

- Sanitaires : propagation de maladies (coryza, typhus, gale, parasites) qui peuvent toucher 6 les animaux domestiques non vaccinés ; parfois, blessures par bagarres ou accidents de la route.
- Sociaux : plaintes liées aux miaulements, aux odeurs, aux dégradations de jardins, mais aussi à la détresse morale que provoque la vision d’animaux amaigris ou malades.
- Financiers : le coût d’un chat errant non pris en charge se répercute sur la collectivité (fourrière, interventions, nettoyage) et sur les associations qui suppléent les manques.
À Avignon, on estime que la gestion d’un chat errant non stérilisé coûte à terme 250 à 300 € par an, contre 80 à 100 € pour une stérilisation précoce dans le cadre d’un partenariat associatif.
La conclusion est sans appel : prévenir coûte infiniment moins cher que subir.



Une politique de stérilisation à renforcer

Depuis 2017, la Ville d’Avignon est signataire d’une convention avec la Fondation 30 Millions d’Amis pour financer la stérilisation des chats libres.
Grâce à ce dispositif, plus de 3500 chats ont été identifiés et stérilisés en 9 ans, souvent grâce à l’appui d’associations locales comme ADEO.
Mais la tâche reste immense : on estime qu’il faudrait au moins 300 stérilisations supplémentaires par an soit entre 600 et 700 chats pour atteindre un équilibre durable d’ici 2028.

Les freins sont multiples : manque de moyens, de vétérinaires partenaires, de bénévoles disponibles, et parfois de volonté politique. Pourtant, partout où la stérilisation a été menée avec constance, les résultats sont spectaculaires : colonies apaisées, chats en meilleure santé, disparition progressive des
portées non désirées.



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